bio


Présentation de l’artiste

Julie Savoye est née en 1987 à Rouen où elle a obtenu son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique en 2010. Pendant ces cinq années d’étude, elle a développé toute une recherche autour des liens entre architecture utopiste et art. Les dessins muraux de Sol Le Witt ou les études autour de la notion de structure développées par Richard Buckminster Fuller l’ont amenée à la recherche de formes pures tentant de rendre la géométrie physiquement active.
Dans Seize Cahiers, elle laisse libre cours à son œuvre qui peut revêtir autant l’appellation d’œuvre d’art que de carnet d’écriture ou encore de cahier de coloriage : l’œuvre devient ce qu’on en fait, à la manière d’une page blanche. C’est en poursuivant le même objectif qu’elle réalise des installations comme Toile Sur Pilotis ou lors d’une performance elle détruit volontairement son œuvre en rentrant physiquement dedans et non plus mentalement.
A la fin de ses études, alors qu’elle partait en Angleterre, elle a dû faire face au problème de conservation de ses œuvres. C’est à partir de là qu’elle a développé tout un travail vidéographique afin de réaliser une véritable mémoire vive de son travail d’artiste. Toute une recherche autour des grilles et des lignes s’est ainsi mise en place. L’artiste a alors rendu ses œuvres éphémères par la mise en scène de leur destruction tout en leur conférant un caractère immortel grâce à une représentation videographique infinie.


Présentation de la démarche

Je déclinerais ma démarche artistique selon trois déterminismes. Le choix du lieu en tant qu’espace présente toujours une anomalie que j’exploite par le biais d’un matériau dialoguant directement avec lui. Une synthèse s’opère ensuite entre le lieu et le matériau afin de faire naitre une œuvre qui se replacera dans un scenario donne.
Chaque lieu, qu’il soit domestique, public ou même désaffecté est pertinent pour sa forme et non sa fonction. Une nouvelle fonction nait justement avec l’œuvre puisque celle-là s’insère directement dans le lieu afin de lui donner une nouvelle vie. Le lieu est donc retravaillé à l’aide d’un matériau à l’état pur auquel je me contente de donner une nouvelle forme. L’œuvre agit alors comme un révélateur d’espace comme on pourrait le voir dans Nature Morte ou un lieu désaffecté finit par faire sens grâce à cette déambulation atypique.
Entre chaque vidéo, je développe tout un travail de recherche dans la quête de nouveaux matériaux, systèmes et formes afin d’affiner ma logique mécanique. Cette recherche prend forme dans des maquettes et dessins ne dépassant pas le format A5, sorte de gestation qui permet à mon travail de recouper les dimensions. Pour la vidéo Stripe Tease, j’avais en tête l’image parfaite de la vidéo et c’est grâce a mon travail de recherche que j’ai pu parvenir au résultat voulu.
Chaque œuvre ainsi rapportée a un lieu s’exalte en lui mais y voit en même temps sa limite. Puisque mon travail est systématique, toute œuvre apparaitrait alors comme un champ de possible a l’infini créant ainsi une ouverture.